La mention « 106 » sur un relevé d’infraction ne fait pas partie du décor habituel. Elle surgit uniquement lorsqu’un titulaire de permis probatoire perd des points. Derrière cette référence administrative, rarement expliquée, se cachent des règles taillées sur mesure et des obligations qui ne laissent aucune place à l’improvisation.Perdre des points dans ce contexte n’a rien d’anodin : il faut agir vite, respecter des démarches précises et composer avec des conséquences qui n’ont rien à voir avec le régime classique. Ceux qui se retrouvent dans cette situation marchent sur un fil : un pas de côté, et le permis peut tomber.
Permis probatoire : fonctionnement, durée et exigences au quotidien
Le permis probatoire n’a rien d’un simple passage obligé. Dès le premier jour, il transforme chaque débutant au volant en conducteur sous surveillance. Trois ans pour la majorité, deux pour les adeptes de la conduite accompagnée : la route est longue, et chaque faux pas laisse une trace.
Fini le confort des douze points : pour le jeune conducteur, l’aventure commence avec six. Gagner deux points chaque année sans enfreindre le code, voilà l’objectif. Mais ce petit capital ne pèse pas lourd face à la moindre infraction. Un excès de vitesse, une faute d’inattention, et la progression se grippe.
Au quotidien, le permis probatoire impose des règles strictes, qu’il faut connaître sur le bout des doigts :
- Vitesse plafonnée : 110 km/h sur autoroute, 100 km/h sur voie rapide, 80 km/h sur route. Aucune exception.
- Détecteur d’alcoolémie : seuil ramené à 0,2 g/L. Quant aux stupéfiants, tolérance zéro, tout simplement.
- Affichage du disque « A » : impossible de passer inaperçu, la mention s’affiche à l’arrière du véhicule.
Résultat : chaque déplacement se vit sous le signe de la prudence. Un écart, et la période probatoire s’allonge, ou le permis saute. Tout figure dans le dossier : chaque perte de points, chaque manquement, déclenche des réactions immédiates. Rapidement, l’exigence devient une seconde nature. Pour ces conducteurs, la vigilance n’est jamais un choix, mais une nécessité.
Code 106 sur le permis : à quoi correspond-il ?
Lorsqu’un code 106 apparaît sur un permis, la majorité hésite. Ce chiffre n’est pas une fantaisie : il pointe clairement la période probatoire. Placé à côté de la catégorie concernée, il rappelle que le conducteur doit composer avec des règles renforcées et une surveillance accrue.
Ce code 106 marque donc un permis soumis à des restrictions : plafond de points réduit, limitations de vitesse, seuil bas pour l’alcoolémie, vigilance permanente sur la question des stupéfiants. Il ne punit pas, mais il balise le terrain pour tous ceux qui prennent la route sous ce statut.
Pour mieux comprendre ce que recouvre le code 106, on peut lister ses implications concrètes :
- Code 106 : signal clair que la période probatoire s’applique
- Obligation absolue de respecter les restrictions associées
- Surveillance accrue de chaque infraction et gestion scrupuleuse du nombre de points
Lors d’un contrôle, ce simple chiffre suffit à alerter : le conducteur n’a pas droit au moindre écart. En cas d’infraction, les mesures taillées pour la période probatoire s’appliquent immédiatement. Le code 106 ne se réduit pas à une mention administrative : il structure le cheminement de chaque jeune conducteur. Sur la route, il n’existe pas de raccourci.
Permis probatoire : quelles conséquences en cas de perte de points ?
La sanction ne tarde jamais lorsqu’un conducteur en période probatoire perd des points. Avec un capital de six, la moindre erreur pèse lourd. Excès de vitesse, téléphone en main, ou simple moment d’inattention : la sanction tombe et laisse des traces.
Dès qu’une infraction coûte trois points ou plus, l’administration ne tergiverse pas. La lettre 48N est envoyée sans délai. Ce courrier n’est pas anodin : il impose au conducteur de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière sous quatre mois. Faute de quoi, le permis est retiré. La pression ne laisse aucun répit.
Le risque d’aggravation est réel. Trop de pertes de points, et la suspension ou l’invalidation menacent. Atteindre zéro point ferme toutes les portes. Pour s’y retrouver, voici un tableau qui résume les situations les plus fréquentes :
| Type d’infraction | Retrait de points | Conséquence |
|---|---|---|
| Excès de vitesse (>20 km/h) | 2 à 3 | Stage obligatoire dès 3 points |
| Téléphone au volant | 3 | Lettre 48N |
| Alcoolémie > 0,2 g/l | 6 | Permis invalidé |
La sanction s’invite aussi dans le contrat d’assurance. Un retrait de points ou une suspension fait grimper les tarifs, quand certains assureurs choisissent de rompre le contrat. La période probatoire se déroule sous une tension de chaque instant : chaque écart laisse des marques durables.
Récupérer ses points après une infraction : quelles démarches pour les jeunes conducteurs ?
Pour récupérer des points sur un permis probatoire, le stage de sensibilisation à la sécurité routière reste la démarche phare. Dès que la lettre 48N arrive, la procédure est claire : il faut s’inscrire rapidement dans un centre agréé, présenter la convocation, participer aux deux journées de formation et patienter quelques jours pour voir les points réapparaître sur le dossier. Ce stage permet de regagner jusqu’à quatre points, sous réserve de ne pas dépasser le plafond autorisé.
Pour en profiter, il convient de suivre ces étapes concrètes :
- Repérer un centre agréé à proximité
- Présenter la convocation reçue et une pièce d’identité valable
- Assister à toutes les sessions, qui alternent échanges, rappels réglementaires et cas pratiques
Le solde du permis est actualisé rapidement. Attention toutefois : participer à ce stage ne dispense pas de régler l’amende liée à l’infraction, et un seul stage par an permet de récupérer des points.
Un autre moyen existe, mais il demande du temps : passer deux ou trois ans sans aucune nouvelle infraction. Cette patience permet une récupération automatique de points. Pour les conducteurs en probatoire, le risque d’écart reste toutefois élevé : mieux vaut consulter régulièrement son solde via le téléservice Télépoints et ne rien laisser au hasard.
Finalement, respecter le code de la route et s’impliquer dans la formation continue, c’est choisir la sérénité au volant et avancer, point après point, vers la liberté totale. La route redeviendra un terrain ouvert, sans filet, pour ceux qui tiennent la distance.

